Toujours franc, le chanteur Ouza Diallo, figure de la musique engagée, a commenté la situation politique du Sénégal. S’il conserve un profond respect pour l’ancien Président Macky Sall, qu’il a connu personnellement, il a affirmé avoir soutenu le duo Diomaye Faye / Ousmane Sonko. C’est leur discours panafricaniste qui l’a séduit, même s’il n’a participé à aucune manifestation, a-t-il confié à L’Observateur.
Pour que cette nouvelle gouvernance réussisse, estime l’artiste, il faudra réduire le train de vie de l’État, faire preuve de rigueur et accepter les sacrifices. Selon lui, les révolutions ne sont jamais faciles, comme en témoignent les exemples du Ghana de Rawlings, du Rwanda ou de la Chine. Le changement, insiste-t-il, demande du temps, de la cohérence et une ligne directrice claire.
Cependant, l’interlocuteur du quotidien du Groupe futurs médias émet des réserves sur le duo, pointant une possible divergence de visions : le Président Diomaye Faye serait trop pacifiste, tandis que le Premier ministre Ousmane Sonko adopterait une approche plus radicale. Malgré ces différences, il appelle à leur accorder au moins cinq ans pour poser les bases d’un changement profond.
Concernant les critiques contre le nouveau régime, notamment le single Porozet du rappeur Thiat, Ouza défend la liberté d’expression : « Il faut répondre aux critiques par des arguments, pas par des attaques personnelles. »
Le père de Adiouza reconnaît néanmoins certains signaux positifs. Des proches travaillant à la Primature témoignent d’une nouvelle rigueur, d’une présence matinale et d’une réelle implication des agents. Pour lui, le succès du « Projet » dépendra de la sobriété, de la justice sociale et d’une maîtrise des prix des produits de première nécessité.
