Ousmane Sonko rend hommage aux martyrs et appelle à consolider la « révolution »
Dakar, le 7 décembre 2024 – Le Premier ministre Ousmane Sonko a prononcé un discours vibrant lors de la Journée des martyrs, rendant hommage aux victimes tombées durant les manifestations politiques qui ont secoué le Sénégal ces dernières années.
Un hommage solennel aux victimes
S’exprimant devant les familles endeuillées, les anciens détenus politiques et les blessés, le chef du gouvernement a affirmé que « le Sénégal se souvient » de chaque vie brisée. Il a qualifié les manifestants décédés de « héros » dont le courage a contribué aux changements politiques actuels.
Ousmane Sonko a promis que la justice établirait les responsabilités dans ces décès, déclarant aux familles : « Votre enfant n’est pas mort pour rien. La justice, la vraie, viendra. »
PASTEF : du mouvement contestataire au pouvoir
Le Premier ministre a retracé le parcours de son parti, PASTEF, né selon lui « du cri du peuple » et non « dans un bureau climatisé pour une ambition politicienne ». Il a rappelé les années de persécution, de dissolutions et d’emprisonnements subies par le mouvement avant son accession au pouvoir.
Évoquant son propre parcours, l’ancien inspecteur des impôts a raconté comment la constatation de la corruption l’a conduit du syndicalisme à la politique, puis à la prison, avant d’arriver à la primature. « Je ne suis pas votre chef. Je suis votre mandataire », a-t-il affirmé à ses partisans.
Trois objectifs pour « protéger la révolution »
Face à ce qu’il considère comme le principal danger actuel – « l’oubli » et « l’endormissement » – Ousmane Sonko a lancé un « ordre du devoir sacré » articulé autour de trois axes : Atteindre un million d’adhérents actifs pour PASTEF d’ici fin 2026 ; Créer 10 000 cellules de vigilance citoyenne dans les quartiers et villages ; Redynamiser les actions de service communautaire : dons de sang, nettoyage des espaces publics, soutien scolaire gratuit
Le Premier ministre a également annoncé deux projets mémoriels en préparation : l’érection d’un mémorial des victimes et la création d’un « panthéon de la démocratie sénégalaise ».
Un engagement sans faille
Dans une envolée lyrique, Ousmane Sonko a conclu par un serment solennel : « Nous n’échouerons pas. Nous ne faiblirons pas. Nous ne trahirons jamais. » Il a promis de construire un « Sénégal souverain, juste, fier, prospère », ajoutant : « Nous le construirons, ou nous périrons en essayant. »
Afama SAMBOU
