Gardien de but tué au Ghana : un homme et une femme suspects arrêtés

L. et O. Niang, présentés comme frère et sœur, ont été arrêtés par la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et les pratiques assimilées (DNLT). Leurs noms ont été soufflés par un certain Aboubakry Sy, leur victime présumée.
De retour au pays, après l’échec de son projet de voyage en Europe avec escale au Ghana, ce dernier porte plainte contre les deux mis en cause et révèle qu’ils étaient en route pour le Sénégal par voie terrestre, via le Mali. Une opposition sera émise contre les suspects, qui seront coincés à Kidira, lors d’un contrôle.
D’après le récit de Libération, qui révèle cette affaire, Aboubakry Sy a été approché par O. Niang, qui a eu vent de son projet de voyage en Europe. Cette dernière, poursuit le journal, lui fait croire qu’elle vit en Allemagne où elle a émigré grâce à son frère L. Niang. Il souscrit à l’offre des Niang, qui opéraient depuis le Ghana et non l’Allemagne, comme prétendu : 2,8 millions de francs CFA pour l’accomplissement de son rêve.
Sy verse une partie de la somme. Le plan consistait à se rendre au Ghana, de rencontrer leur contact burkinabé, qui se chargerait de lui remettre les documents du prétendu voyage pour l’Europe. Une fois au rendez-vous, le plaignant découvre que le projet est du toc, qu’il est pris dans les filets «d’un réseau frauduleux, impliquant plusieurs ressortissants ouest-africains». Il réussit à s’échapper et à rentrer au bercail par voie terrestre.
En déposant sa plainte, il informe les policiers que L. et O. Niang ont décidé de quitter le Ghana après l’éclatement de l’affaire Cheikh Touré, ce jeune gardien de but séquestré puis tué dans ce pays alors qu’il nourrissait le rêve de devenir footballeur professionnel en Europe.
Face aux enquêteurs, ces derniers ont nié tout lien avec l’affaire Cheikh Touré. Ils ont déclaré, selon Libération, n’avoir jamais rencontré le jeune gardien de but.
Et s’ils ont reconnu les accusations portées contre eux par Aboubakry Sy, L. O. Niang jurent avoir été eux-mêmes piégés par le réseau œuvrant depuis le Ghana et que dirigerait un Burkinabé nommé D. Samadou.
