Crise au Sommet : Cheikh Diba aurait présenté sa démission à Ousmane Sonko

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, aurait envisagé de quitter le gouvernement, révèle Jeune Afrique. Une démission qui serait directement liée à la volonté du Premier ministre Ousmane Sonko de rendre publique la situation réelle des finances publiques, notamment la polémique autour de la « dette cachée ».
Un départ évité de justesse
Selon les informations du média panafricain, Cheikh Diba a présenté sa démission il y a plusieurs mois, anticipant les répercussions politiques et institutionnelles qu’entraînerait la publication du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF). « Cheikh Diba avait présenté sa démission lorsqu’il a appris que le Premier ministre voulait rendre public le rapport de l’IGF. Sonko a refusé, et le président Diomaye Faye l’a convaincu de rester. » Cette intervention personnelle du chef de l’État aurait été déterminante pour maintenir Diba au sein du gouvernement.
Un technocrate chevronné issu de l’ancien système
Bien qu’actuellement membre de Pastef, Cheikh Diba a occupé des fonctions majeures sous Macky Sall :
- Conseiller technique chargé du suivi du Plan Sénégal Émergent (PSE) dès 2015
- Coordonnateur du programme économique et financier négocié avec le FMI
- Directeur du Budget dans la dernière phase du précédent régime
Son expertise fait de lui un acteur central dans la gestion actuelle des finances publiques.
Des accusations de blocages administratifs
D’autres sources interrogées par Jeune Afrique pointent des blocages internes au sein de l’administration, impliquant Diba et certains responsables ayant servi sous Macky Sall. « Certains responsables actuellement en poste, déjà présents sous Macky Sall, n’auraient aucun intérêt à ce que toute la lumière soit faite sur la dette cachée. »
Selon ces révélations, plusieurs cadres de l’ancien régime auraient été informés de l’existence de cette dette avant son annonce récente par Ousmane Sonko.
Un dossier explosif pour le gouvernement Faye-Sonko
Ces révélations interviennent alors que le gouvernement est engagé dans un processus d’assainissement financier et de renégociation avec le FMI, un chantier essentiel pour la stabilité économique du Sénégal.
L’affaire relance les débats sur la transparence, les responsabilités héritées du passé et les défis que doit affronter l’actuelle équipe exécutive.

