Carburant : Le Sénégal reste le pays le plus cher de l’UEMOA

Selon les données rapportées par Ecofin, le Sénégal demeure le pays où le prix du carburant est le plus élevé au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Une situation qui persiste malgré les fluctuations constatées dans plusieurs autres États de la région.
Des prix qui restent nettement supérieurs à la moyenne régionale
Alors que certains pays de l’UEMOA ont procédé à des ajustements tarifaires ces derniers mois, les prix à la pompe au Sénégal restent parmi les plus élevés, aussi bien pour le super que pour le gasoil.
Cette position en tête du classement reflète :
- la structure des taxes appliquées au carburant,
- la dépendance du pays vis-à-vis des importations de produits raffinés,
- et les coûts logistiques liés à l’approvisionnement.
Une pression constante sur les consommateurs
La cherté du carburant entraîne des effets en cascade sur l’économie nationale. Les secteurs du transport, de l’agriculture, de la pêche et du commerce subissent directement ces coûts, répercutés sur les prix des biens et services.
Pour les ménages comme pour les entreprises, le maintien de prix élevés constitue un facteur d’inflation et un frein à la compétitivité interne.
Une équation budgétaire complexe pour l’État
La question de la taxation sur les produits pétroliers reste au cœur du débat.
Baisser les prix reviendrait à réduire les recettes fiscales, essentielles au budget national.
Maintenir les prix élevés alimente, en revanche, les pressions sociales et économiques.
Le gouvernement cherche encore l’équilibre entre : la nécessité de préserver les ressources fiscales, et l’enjeu d’alléger la charge supportée par les consommateurs.
Une comparaison qui interpelle au niveau régional
Dans un contexte où certains pays de l’UEMOA tentent d’amortir les chocs pétroliers globaux en révisant leurs politiques tarifaires, le maintien du Sénégal au sommet de la grille des prix apparaît comme un signal à la fois économique et politique.
Boubacar CAMARA

