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Le FMI peut équilibrer nos comptes, mais seul le peuple sénégalais peut équilibrer son destin (Par Mohamed Diop)

Pour un Sénégal économiquement souverain et socialement juste

« La souveraineté n’est pas un luxe. C’est une responsabilité envers l’Histoire. »

NOTE STRATÉGIQUE INSTITUTIONNELLE – FMI ET SOUVERAINETÉ : LE SÉNÉGAL DOIT ÉVITER LE PIÈGE DE LA DÉPENDANCE

Note stratégique adressée aux institutions nationales et aux partenaires internationaux du Sénégal

Par : Mouhamed Moustapha Diop
Vice-président des Forces Nouvelles Dimbali sa Rew

INTRODUCTION

Cette note stratégique s’inscrit dans le cadre du dialogue économique national et de la refondation souveraine du modèle de développement du Sénégal.
Elle vise à alerter sur les risques d’une dépendance économique excessive vis-à-vis des institutions financières internationales, et à réaffirmer la nécessité d’un modèle endogène, porté par la confiance en nos propres capacités.

Nous devons comprendre que l’enjeu n’est pas seulement économique, mais profondément politique et moral. Le FMI peut équilibrer nos comptes, mais il ne peut équilibrer ni nos valeurs, ni notre dignité, ni notre destin.
Le développement d’un peuple ne se mesure pas au nombre de ses accords signés, mais à sa capacité à transformer chaque ressource en levier de souveraineté.

I – L’ILLUSION DU SOUTIEN FINANCIER

Le FMI n’a jamais développé un pays. Son rôle est de stabiliser, non de bâtir.
Les instruments de régulation qu’il propose, s’ils peuvent soulager à court terme, se révèlent souvent destructeurs à long terme pour les économies fragiles.
Les politiques d’austérité imposées dans les années 80 et 90 ont appauvri des millions d’Africains, détruit des filières locales et fragilisé les services publics.

Aujourd’hui encore, l’Afrique doit refuser de revivre le cycle de la dépendance sous d’autres formes : celles des réformes structurelles rebaptisées « ajustements techniques » ou « partenariats de stabilité ».
Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement un prêt ou une notation : c’est notre capacité à décider par nous-mêmes.

II – LE PARADOXE SÉNÉGALAIS

Le Sénégal est un pays riche, mais pas encore prospère.
Riche de ses ressources naturelles, de sa jeunesse, de sa culture et de ses talents, il reste prisonnier d’une logique de dépendance extérieure.
Nous devons rompre avec cette mentalité de tutelle et oser une gouvernance fondée sur la fierté et la compétence nationale.

Nous devons bâtir un modèle où la valeur ajoutée est créée ici, où l’intelligence locale décide, où le capital sénégalais devient moteur du développement.
La souveraineté économique ne se quémande pas, elle se construit – avec lucidité, rigueur et courage.

III – LE PEUPLE COMME PILIER DE LA SOUVERAINETÉ

La souveraineté ne se décrète pas, elle se vit.
Elle commence par la confiance en notre peuple : les producteurs, les artisans, les entrepreneurs, les chercheurs, les enseignants, les jeunes et les femmes qui innovent chaque jour.
C’est à eux que revient la responsabilité d’équilibrer notre destin.

Chaque nation qui a triomphé de la pauvreté l’a fait par la mobilisation de ses propres forces vives.
C’est dans cette perspective que le Sénégal doit inscrire sa relation avec le FMI : non pas comme un assisté, mais comme un partenaire libre, lucide et exigeant.

IV – L’EXEMPLE DES NATIONS MAÎTRES D’ELLES-MÊMES

Les grandes nations ne se sont pas construites par la charité, mais par la discipline et la vision.
Les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud ou la Chine ont tous, à un moment de leur histoire, refusé de déléguer leur souveraineté économique.
Ils ont défendu leurs intérêts avec stratégie, patience et audace.

Le Sénégal doit faire de même : renforcer sa capacité de négociation, planifier ses priorités et exiger la réciprocité dans chaque partenariat.
Nous devons nous inspirer de nos valeurs, de notre histoire et de nos héros : Lat Dior, Cheikh Anta Diop, Thomas Sankara, qui ont tous rappelé qu’un peuple libre ne peut se nourrir de dépendance.

V – L’HEURE DE LA REFONDATION

L’heure n’est plus aux discours, mais à la refondation.
Le gouvernement du Sénégal, sous le leadership du Président Bassirou Diomaye Faye et du Premier Ministre Ousmane Sonko, a l’opportunité historique de transformer la contrainte en levier.
Cette refondation doit s’appuyer sur la valorisation du capital humain, la transparence, l’innovation et le patriotisme économique.

Le Sénégal peut et doit devenir une puissance souveraine dans ses choix, ses ressources et ses orientations.
C’est ainsi qu’il inspirera le respect, qu’il attirera des partenariats sincères et qu’il bâtira une prospérité durable.

ORIENTATIONS STRATÉGIQUES POUR UN SÉNÉGAL ÉCONOMIQUEMENT SOUVERAIN

1- Créer un Conseil national de veille économique souveraine pour anticiper les dépendances extérieures.
2- Instaurer une négociation transparente et réciproque avec les institutions financières.
3- Mobiliser le capital interne et la diaspora dans une logique d’investissement patriotique.
4- Soutenir activement les champions nationaux et les PME, véritables piliers de la résilience économique.
5- Promouvoir une diplomatie économique africaine unifiée, capable de peser dans les instances mondiales.

CONCLUSION

La souveraineté ne se proclame pas, elle se conquiert, chaque jour, avec courage et lucidité.
Le FMI peut accompagner nos efforts, mais il ne pourra jamais remplacer notre responsabilité collective.
C’est au peuple sénégalais, uni dans la dignité et la solidarité, de tracer le chemin d’un développement maîtrisé et assumé.
C’est cela, le sens profond de notre indépendance.

DÉDICACE

À la jeunesse du Sénégal, aux bâtisseurs silencieux et aux gardiens de notre souveraineté.

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